mardi 4 juin 2013

L’éducation en Chine, un véritable commerce

Si vous êtes chinois et que vous avez un enfant qui a l’âge de faire des études, cela signifie que vous allez devoir vous serrer la ceinture et ça quelque soit votre statut social. Pourquoi ? Tout simplement parce que les parents chinois sont prêts à tout pour offrir un bon environnement éducatif à leurs « protégés ». Le marché de l’éducation chinoise devient alors un véritable business.
                                                               
Frais de scolarités pour les différents niveaux d’étude

Les frais de scolarité commencent dès le plus jeune âge. En effet, à partir de la maternelle, les parents chinois commencent déjà à débourser de l’argent pour des frais de scolarité s’élevant de 800 à 3000 Yuan par semestre. Dans les grandes villes telles que Pékin, Shanghai ou encore Guangdong ces frais sont plus important et peuvent atteindre plus de 50,000 Yuan par semestre. Pour les périodes allant de l’école primaire au collège, il existe une politique chinoise sur l’éducation appelée « éducation gratuite et obligatoire pour neuf ans », permettant aux parents chinois d’être exonérés de frais de scolarité. Concernant le système éducatif des lycées, les frais de scolarité atteignent un montant de 300 Yuan par semestre pour la majorité des lycées. Pour certains lycées, qualifiés de « premiers lycées locaux » les frais peuvent monter jusqu’à 800 Yuan. Concernant les études effectuées dans le supérieur, les frais de scolarité varient énormément. Les étudiants doivent effectuer un examen d’entrée, le « Gaokao », qui divise les universités en trois niveaux qui sont respectivement : « 一本 » (première classe), « 二本 » (deuxième classe) et « 三本 » (troisième classe). Les frais d’études des premières et deuxièmes classes s’élèvent à 5000 Yuan par an, soit 20,000 Yuan pour toutes les années universitaires. Quant à la troisième classe, les frais sont plus important et s’élèvent à plus de 10,000 à 15,000 Yuan par an, soit une moyenne de 50,000 Yuan pour l’ensemble du supérieur.
Aujourd’hui les étudiants chinois ont pour objectif d’atteindre un niveau Master qu’ils considèrent être un diplôme indispensable pour réussir dans la vie. Cette volonté est aussi la cause de la pression des futurs employeurs qui sont obligés d’augmenter leurs critères de sélection et leurs exigences du au nombre important de demandeurs d’emplois. Le Master représente pour beaucoup d’étudiants chinois la clé d’avoir un travail à la sortie de leurs études.

Des phénomènes anormaux dans l’éducation chinois

Une autre spécificité du système éducatif chinois, est que les étudiants ne peuvent accéder qu’aux écoles (primaires, collèges et lycées) qui se situent dans l’agglomération où ces derniers habitent. Le problème est que la plupart des établissements prisés pour obtenir la meilleure éducation qui soit, se situent généralement en dehors de leur lieu de résidence. Ainsi les parents chinois sont prêts à débourser une importante somme d’argent pour offrir à leurs enfants une éducation de meilleure qualité. Généralement cette dépense peut atteindre entre 5000 à 15000 Yuan par an.
Mais les parents de s’arrêtent pas là, ils dépensent encore plus dans des cours supplémentaires externes au système éducatif chinois, en faisant appel à des professeurs particuliers ou en demandant à leurs enfants de participer à des classes de formations organisées. Plus de 80% des étudiants chinois ont déjà participé à ce genre de cours supplémentaires. Le seul objectif pour les parents est de permettre leurs enfants d’éviter de prendre du retard sur leurs études, de réussir leurs examens et de prendre de l’avance face à la concurrence (les autres étudiants). Ces dépenses peuvent monter jusqu’à 20,000 Yuan par an en moyenne.
La population des campagnes chinoises est l’une des premières à être prête à investir beaucoup d’argent dans l’éducation de leurs enfants. Selon la 6ème édition du recensement (activité organisée par le gouvernement des Statistiques Démographiques), le nombre de personnes vivant dans les campagnes chinoises représente plus de 50.32% de la population totale. Et même si le gouvernement chinois a développé des établissements éducatifs dans ces régions, les chinois des campagnes continuent à vouloir envoyer leurs enfants dans les villes, pensant que la qualité d’études reste plus élevée. Mais cette inquiétude ne touche pas seulement les parents habitant dans les campagnes puisque même les chinois ayant déjà une bonne position telle qu’un fonctionnaire éprouve ce sentiment. Pour les chinois qui se sont enrichis, ceux-ci vont directement privilégier l’envoi de leurs enfants à l’étranger, considéré comme la meilleure éducation qui soit.

La vie des chinois ne fait hélas que commencer et les voilà déjà sous pression, le problème c’est qu’en Chine, cette pression ne disparaît jamais vraiment, elle ne fait que changer de visage. Car après la pression des études, a lieu la pression sur le mariage qualifié de « bonne qualité ».

Sources Images :
Image 1                                                                                    

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